Festival Arts en Espace Public 2021

juin—août 2021
artistes en création et ateliers artistiques art, nature et engagement avec Éloïse Baille, Ilona Mikneviciute & Ikhyeon Park

art-exprim a toujours accordé une grande importance à la place de l’art dans le territoire, que cela soit l’espace public ou le paysage. Cette année 2021, art-exprim a fait le choix de se consacrer à l’engagement de l’artiste et son rapport avec la nature.
Le festival Arts en Espace Public et sa thématique feront écho à d’autres événements organisés par art-exprim : une exposition de l’artiste Philip Peryn au 89 rue Marcadet et une exposition en partenariat avec l’Espace Krajcberg, Centre d’Art contemporain Art et Nature dans le 15e arrondissement de Paris. En effet, l’artiste brésilien Frans Krajcberg, qui aurait eu 100 ans en 2021 et dont l’espace éponyme est partenaire d’art-exprim pour plusieurs projets (l’ Espace Krajcberg), incarne un positionnement engagé face aux déforestations à répétition de son pays d’adoption.
À la fin du festival Arts en Espace Public, une exposition de restitution sera organisée du 16 octobre au 12 décembre 2021 au 87 – Lieu de créations. À cette occasion, les œuvres participatives créées lors du festival seront présentées aux publics. Un parcours et une médiation seront organisés entre art-exprim et l’Espace Krajcberg, ainsi que des ateliers de pratiques artistiques gratuits.

Inventer le paysage d’Éloïse Baille

Le projet artistique d’Éloïse Baille, Inventer le paysage (film-collage), propose aux habitant.e.s de récolter par des procédés audio- visuels, les empreintes de la nature dans le paysage des parcs et jardins. Ce matériel est ensuite destiné à être monté pour créer une série de films-collages. Les publics participent pleinement à la création de l’œuvre. L’artiste invite et convoque :
Le regard : en filmant en numérique ou argentique, en cadrant/décadrant, en bougeant avec la caméra, en restant immobile,
L’écoute : en enregistrant des sons d’ambiance ou en ciblant un son en particulier,
L’impression : en utilisant les techniques d’empreintes d’éléments végétaux sur films, avec les procédés du photogramme et du cyanotype (procédés argentiques qui permettent d’impressionner la pellicule par contact d’objet),
L’interrogation : en interviewant des habitant.e.s ou visiteur.euse.s des lieux qui ont des anecdotes, des souvenirs liés au square ou jardin, ou bien des gens qui travaillent dans ces espaces.

Jardin modulable d’Ilona Mikneviciute

Au travers de son projet Jardin modulable, Ilona Mikneviciute souhaite aborder les questions environnementales sous la forme d’une intervention artistique participative, collaborative et accessible à tou.te.s. Elle explique ainsi sa démarche : « Dernièrement, mes recherches artistiques me poussent à m’intéresser aux problématiques environnementales. C’est en croisant l’art et l’écologie que j’ai commencé à expérimenter des projets autour de l’association du vivant et du non vivant dans une forme sculpturale. Je m’interroge ainsi sur une cohabitation possible entre le végétal et la sculpture. Dans l’optique de poursuivre mes recherches artistiques en lien avec le végétal, l’engagement social et environnemental, j’ai proposé ma candidature pour le festival Arts en Espace Public organisé par l’association art-exprim. »

Poubelle neutralisée d’Ikhyeon Park

Après avoir conçu L’arme à feu neutralisée (2018), une série de coquilles, sculptures en plastique en forme d’armes à feu transparentes, vidées et aimantées avec une demi-ouverture, Poubelle neutralisée est l’occasion pour l’artiste de poursuivre sa démarche artistique engagée. En effet, Ikhyeon Park est très intéressé par les questions des enjeux du développement durable, et plus particulièrement le déchet plastique mais aussi le paradoxe du recyclage. Il n’hésite pas à critiquer l’ironie du mouvement social qu’est le développement durable dont le terme oxymorique soutien le consumérisme tout en donnant l’illusion que celui-ci est gérable.

démarche territoriale

Comme chaque année, on observe des différences de fréquentation selon les quartiers et selon le contexte.
Le square Léon, au sein du quartier de la Goutte d’Or (18e arrondissement), est de moins en moins fréquentés par les jeunes. Une problématique qui découle de la crise sanitaire qui a transformé l’utilisation des espaces du square. C’est ainsi que les utilisateurs sont représentés majoritairement par des hommes dans l’espace de jeu de dames et de personnes ayant des problèmes d’addictions.
Le square Clara Zetkin, à Bédier Boutroux dans le 13e arrondissement, est utilisé qu’à certaines heures. En sorties d’écoles à partir de 16h jusqu’à 20h, beaucoup d’utilisateurs.trices sont présents dans l’espace avec leurs enfants. Tous viennent de l’école Franc Nohain.
Les squares Sainte-Hélène, Marcel Sembat, Jardin Poissonniers et la résidence Valentin Abeille, sont tous pour la plupart très fréquentés

public·s touché·s

 projet Jardin modulable d’Ilona Mikneviciute

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 projet Inventer le paysage (film-collage) d’Éloïse Baille

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